Histoire, culture et libertéHistoire, culture et liberté
Michel Riez
Michel Riez
Né le 15 mars 1932 à Nœux les Mines (62 - Pas de Calais)

Ma participation au lancement de Culture et Liberté dans le Pas de Calais s’explique du fait de mon implication préalable au CCO (Centre de Culture Ouvrière), une des deux organisations fondatrices de Culture et Liberté

Parcours avec le CCO : En 1963, j’ai pris connaissance d’un numéro de la revue du CCO « les cahiers de formation ouvrière », consacré aux « Foyers de Jeunes Travailleurs » (FJT), structures qui se développaient en France, en réponse à un besoin de logement de certains jeunes, qui, dès l’âge de 15-16 ans, devaient se déplacer dans les grandes villes pour trouver de l’emploi, entrer en apprentissage ou en formation professionnelle. Dans ce numéro, était évoquée la question de l’encadrement de ces foyers. Le CCO incitait d’anciens responsables de mouvement de jeunesse à s’engager dans l’animation des FJT. Ayant exercé des responsabilités au sein de la JOC, je me sentis intéressé par cette sensibilisation. Après être entré en contact à plusieurs reprises avec le CCO national, celui-ci me mit en relation avec un FJT qui m’embaucha comme responsable. Avec plusieurs autres directeurs de FJT, qui, comme moi, avait un cursus scolaire court, nous nous sommes rapprochés du CCO pour solliciter une formation destinée à nous aider à faire face aux tâches de gestion du personnel, de comptabilité, d’économat, d’animation socioculturelle, de suivi éducatif. Le CCO mit en place des stages dont le contenu était bâti en tenant compte de nos besoins, nos attentes, nos aspirations. Puis, avec d’autres mouvements associatifs, le CCO créa un véritable centre de formation : l’INFAC (Institut National de Formation et d’application d’Animateurs de Collectivités) qui organisa des formations en cours d’emploi et des formations de longue durée. Je fis partie, en 1967, des participants au 1 [1] stage de ce nouveau type de formation.

Naissance de Culture et Liberté : En 1970, lorsque le CCO fusionna avec le MLO (Mouvement de Libération Ouvrière) pour donner naissance à Culture et Liberté, je fus de ceux et celles qui participèrent à la création du « groupement national des FJT » au sein de Culture et Liberté, lieu de réflexion portant sur les objectifs et moyens à mettre en œuvre pour que les FJT soient des lieux de promotion personnelle et collective des jeunes travailleurs. C’est ainsi qu’à Arras, les FJT « la maison des jeunes travailleurs » où je me trouvais et « Anne Frank » adhérèrent à ce groupement. Dans le même temps, je rencontrai les militants du MLO du Pas de Calais qui avaient décidé de s’intégrer à Culture et Liberté. Avec eux, ainsi qu’avec des personnes qui avaient participé à des activités au MLO et au CCO, nous avons créé, en 1972, la structure départementale de C et L – Pas de Calais. Le conseil d’administration, où je fus élu, organisa de suite les premières activités départementales (cycles d’expression écrite, d’expression orale, d’initiation économique). Deux groupes locaux, constitués à Arras et Méricourt, mirent en place des rencontres d’information et de sensibilisation, avec les FJT, axées sur l’initiation civique, syndicale, le droit du travail, la gestion de certains problèmes de vie sociale, avec des équipements comme les maisons de jeunes, centres sociaux, avec des associations familiales, sociales, et des quartiers, sous forme de débats autour de thèmes tels que : la pollution - vivre en ville - histoire du mouvement ouvrier - la consommation – initiation civique et politique à l’occasion des élections présidentielles – la rénovation des cités minières. Toutes ces animations étaient effectuées en utilisant des montages audio-visuels et des expositions réalisés par les structures nationale et régionale de Culture et Liberté. C’est ainsi qu’avec une trentaine de personnes nous avons démarré Culture et Liberté dans le Pas de Calais. En 1972, à la demande de Culture et Liberté national, je participai à la création du CREFO (Centre Régional de Formation Ouvrière), et par la suite à sa direction. Michel RIEZ, Juillet 2007


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