Histoire, culture et libertéHistoire, culture et liberté
Les voyages internationaux
Haute-Volta aux environs de Bobo Dioulasso, 1985

« Vous êtes animateur à la télé ? » demande le soldat en regardant mon passeport. Il vient d’arrêter notre petit convoi sur une route de Haute-Volta. C’est le crépuscule. Il est ivre et armé. Le passeport que je lui présente mentionne en effet la profession d’« animateur ». Il faudra beaucoup de diplomatie pour sortir de ce guêpier, d’autant que les réactions du soldat sont imprévisibles. C’est un autographe de la « vedette » de la télé qui nous permettra de repartir. Il ne nous a même pas demandé le backchich que nous avions préparé au cas où !

La Yougoslavie : la mer et l’autogestion ; l’Afrique : le président Nyerere et le village de Ujamaa ; l’Algérie ; la Haute-Volta ; l’Inde et son système de castes ; la Norvège et sa politique de santé. Pendant près de vingt ans, cinq à dix voyages par an. Les participants s’inscrivaient à partir d’une liste publiée dans Infordoc ou dans leur comité d’entreprise, ils choisissaient un pays, un thème. Les groupes étaient constitués d’une quinzaine de personnes, de tous âges et de situations sociales diverses. Ainsi se côtoyaient des salariés de grandes entreprises et des inscrits individuels (employés, enseignants, assistantes sociales, tourneurs, infirmières, etc.). Notre objectif restait militant, nous cherchions à concilier rencontres avec les habitants, temps de vacances et découverte de l’organisation sociale d’un pays. Nous voulions faire nôtre ce proverbe Touareg : « Voyager, c’est aller de soi à soi, en passant par les autres ».


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