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Tableau synoptique d’une formation (archives Albert Bouche)
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La formation des militants
Nogent sur Marne, un lundi matin d’octobre 1984

C’est la première journée de la formation de militants. Salvatore, 35 ans, dessinateur industriel dans la métallurgie est un peu nerveux. D’une certaine façon, il est venu ici par accident. Responsable de Culture et Liberté à Metzervisse, commune rurale de 1200 habitants, il s’est retrouvé au conseil d’administration de la Fédération Culture et Liberté Moselle. Et de là, invité, poussé même un peu, par Pierre Paradeis et les membres du conseil d’administration, il a décidé de venir faire la « formation de militants », organisé par le centre national du mouvement. Ce n’est pas sans avoir hésité : huit semaines de formation étalées sur deux ans, à prendre sur son temps de congé, ça fait réfléchir. Et ce matin, après la présentation de chacun, il pense qu’il ne va pas pouvoir rester. Autour de la table, les participants sont en majorité des salariés de Culture et Liberté et il y a peu de bénévoles militants comme lui. Il ne se reconnaît pas dans ce que les autres présentent. Il découvre un « Culture et Liberté » qui ne correspond pas à ses activités de Moselle. Les autres parlent de formation, d’action de quartier…Lui organise principalement des loisirs, des voyages. Et puis surtout, autour de la table, les gens sont très instruits. Ils citent des auteurs…. Lui n’a plus lu de livre depuis son service militaire, il y a quinze ans. Non, il n’est pas de taille pour cette formation. Non, ce n’est pas pour lui, il est trop décalé.

A midi, il en parle à Michel Mery, secrétaire général du mouvement Culture et Liberté et coordonnateur de la formation. Michel le rassure : « C’est le premier jour, l’un ou l’autre cherche à se faire mousser, tu n’es pas décalé, tu es différent. C’est ça Culture et Liberté, des différences. Et ce que vous faites en Moselle, c’est très important pour le mouvement, il faut que ça se sache, il faut l’expliquer aux autres ». Finalement, Salvatore décide de rester.

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Propos de Salvatore La Rocca, recueillis par Paul Masson décembre 2007


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