Histoire, culture et libertéHistoire, culture et liberté
Roger Nicolas
Roger Nicolas
Né le 29 janvier 1960 à Entrevaux (06)

- Comment as-tu connu Culture et Liberté ? D’abord localement. En 1993, l’association Culture et Liberté Alpes-Maritimes avait déposé le bilan, victime de l’instrumentalisation de l’état sur les dispositifs. Immédiatement, Culture et Liberté a été « refondé » sous l’intitulé « Génération Solidarités », avec des valeurs politiques renforcées. C’est après que je suis arrivé. Je n’ai donc jamais connu Culture et Liberté Alpes-Maritimes ! (rires)

Quand Génération Solidarités m’a contacté, en 1994, c’était pour monter un réseau d’échanges de savoirs. J’étais alors coordinateur régional au MRERS (Mouvement des Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs) et correspondant local du REAS (Réseau d’Economie Alternative et Solidaire). Puis, j’ai fait connaissance avec le mouvement Culture et Liberté et le national. L’idée du MDS (Mouvement du Développement Solidaire) était en train de germer, avec le REAS, les Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs et le STAJ (Service Technique pour les Activités de Jeunesse).

-  D’où vient le nom « Génération Solidarités » ?

« Génération » en référence à la « Génération Mitterrand » et « Solidarités » au pluriel, pour les différentes formes de solidarités et pour le faire ensemble.

- Un moment qui t’a marqué ?

La longue lutte contre la mairie de Nice pour garder notre local : plus de 5 ans ! Ce local était à disposition des associations d’éducation populaire depuis l’après-guerre. Il y avait un petit jardin, on y faisait des fêtes, des brocantes, des repas… Le CCO (Centre de Culture Ouvrière), Culture et Liberté et Génération Solidarités n’avaient connu que ce seul local. Jacques Peyrat – RPR/UMP et ex-FN - est alors élu maire de Nice. En 1998, il commence la procédure pour nous virer… Cinq ans et demi de procédures, d’huissiers, d’occupations, de veilles dans le local, de médiatisation et de soutiens ! Il finira par nous mettre dehors en juillet 2004. Ce fut très dur, mais quelle belle lutte collective !

Un autre moment qui m’a marqué, à l’échelle du mouvement, c’est ma première université : Chamrousse - 1996. Plusieurs associations (Culture et Liberté Moselle, Culture et Liberté Pas-de-Calais, etc.) connaissaient des turbulences financières ou humaines. Cette université a été l’occasion d’un gros travail d’analyse collective. Ce fut très constructif pour la refondation de ces associations alors en difficulté. La diversité des structures et la richesse des personnes m’ont tout de suite plu.

- Que représente pour toi Culture et Liberté ?

Un mouvement diversifié et, avant tout, une histoire de l’éducation populaire ! C’est aussi un formidable lieu de mutualisation des compétences, de l’information, des savoirs. C’est un espace de ressources, de conseil et de formation…

Propos recueillis par Alexandra Mahéas en janvier 2008

Biographie

- Formation DUEPS à la fac de Tours

- De 1980 à 1982 : infirmier de secteur psychiatrique à Nice (« viré pour activité syndicale »)

- Petits boulots et activités commerciales

- 1988 à 1992 : il monte une exploitation agricole dans l’arrière-pays niçois.

- 1992 à 1994 : animateur du secteur « enfants/jeunesse », puis directeur de colo pour l’UFCV à Nice

- 1994 : Il rencontre les Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoir et crée son poste de coordinateur régional. Formation de formateurs au MRERS.

- 1999 à 2002 : Président de Génération Solidarités

- Depuis 2002 : coordinateur à mi-temps à Génération Solidarités (et 2ème mi-temps à la structure régionale des Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs)

- 1997 à 2007 : membre du conseil d’administration de Culture et Liberté national


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