Histoire, culture et libertéHistoire, culture et liberté
Alain Prigent
Alain Prigent
Né le 26 février 1937 à Mourmelon-le-Grand (51)

- Comment as-tu connu Culture et Liberté ?

J’étais formateur à l’INFAC (Institut national de formation et d’application d’animateurs de collectivités). Un jour, j’ai participé à une réunion à laquelle Culture et Liberté était présent. C’était en 1970 ou 1971. Je me suis tout de suite senti à l’aise avec Culture et Liberté, ses valeurs notamment. Très vite, je suis devenu formateur dans le mouvement : stages BAFA, formation syndicale (histoire du mouvement syndical et droit du travail), formation « Association par les grands ensembles » (qu’est-ce qu’une association dans un quartier ? etc.). J’ai aussi participé à des colloques scientifiques dont celui de Namur (Belgique) avec Joël Jamet, dans le cadre des échanges internationaux et franco-allemands. J’ai écrit pour les « dossiers » d’Infordoc, sur la vie urbanistique, les élections législatives et municipales. Ces travaux m’obligeaient à réfléchir sur mon engagement militant. Résultat : aujourd’hui, cela fait plus de 35 ans que je suis militant à Culture et Liberté ! (rires)

- Un moment qui t’a marqué au cours de ces 35 ans ?

Sans hésiter : le congrès de Marseille en 1984 ! Un soir, avec Annette Huguet, Joël Jamet, Claude Thomas et Joëlle Duchemin, nous sommes allés nous balader dans les calanques. On a longé la voie de chemin de fer, traversé des tunnels… Puis, à 6 heures du matin, on a pris le petit-déjeuner au bord de l’eau. Une nuit blanche qui a créé beaucoup de complicité entre nous... et beaucoup de fatigue le lendemain pour la plénière du Congrès ! C’est ça Culture et Liberté : le « romantisme révolutionnaire » ! (Annette Huguet – rubrique Portraits de militants - nous a raconté le même moment, presque au mot près !)

- Que représente pour toi Culture et Liberté ?

C’est un mouvement d’éducation populaire contestataire. C’est un lieu de diffusion d’information et de formation tout au long de la vie. C’est cette complicité intellectuelle militante que je partage avec Culture et Liberté, avec une analyse critique des faits sociaux qui remet chacun en question. L’université et un mouvement d’éducation populaire comme Culture et Liberté sont complémentaires dans la diffusion du savoir. C’est pour cela que j’ai donné et que je donne encore des cours à l’ENS Cachan, à Paris X Nanterre et au Collège Coopératif (EHESS) animé par Henri Desroche.

C’est très enrichissant de travailler avec Culture et Liberté. Même en tant que formateur, j’apprends. Il y règne une liberté d’interprétation et d’analyse, un respect des citoyens, une réelle fidélité à l’esprit de l’éducation populaire. J’ai toujours été en accord avec la philosophie collective du mouvement. Les contacts individuels, avec Alain Manac’h ou Thérèse Adelmant par exemple, ont toujours été très chaleureux, alors qu’on ne se connaissait pas très bien finalement !

Propos recueillis par Alexandra Mahéas en décembre 2007


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