Extrait d’un écrit de Robert Briquet, sur son parcours, rédigé en 2004, à l’occasion des 30 ans du Mouvement Culture et Liberté à Armentières

Nous [Robert et son épouse Marguerite] avons été formés à la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne). Jeunes mariés, nous nous sommes engagés, Marguerite et moi, dans un mouvement qui s’appelait à l’époque le Mouvement Populaire des Familles (MPF) et qui était devenu, quelques temps avant la création de Culture et Liberté, le Mouvement de Libération Ouvrière (MLO). Les intitulés définissaient d’eux-mêmes l’évolution des objectifs. […] Or, à l’époque, une autre association, le Centre de Culture Ouvrière (CCO), poursuivait les mêmes objectifs que le MLO, mais en organisant des stages dans ses locaux nationaux. Les deux méthodes pouvant être complémentaires, des contacts furent pris et l’idée germa de fusionner. C’est ainsi qu’est né le projet Culture et Liberté. […]

Un dimanche matin du mois d’avril, sur les places centrales de notre ville d’Armentières, je rencontrais une militante qui participait à notre atelier Citoyenneté. Dans la conversation, elle me fit part de son admiration pour les monuments de l’hôtel de ville, le beffroi et l’église. Je lui répondis que je partageais pleinement ses sentiments, d’autant, qu’en plus du génie de l’architecte, ils étaient faits de la pose successive de millions de briques. Est-ce que les maçons et leurs apprentis qui, dans la fatigue, le froid, les intempéries, déposaient consciencieusement leurs briques, juste à l’endroit où elles devaient être, étaient conscients de l’ouvrage qu’ils réalisaient ? Je n’ai pas de réponse.

Tant que dans le monde, il y aura « d’humbles poseurs de briques », hommes ou femmes, n’ayant pas conscience d’être des bâtisseurs de cet immense ouvrage d’art qu’est l’HUMANISATION de notre SOCIETE, Culture et liberté et ses militants, eux, auront leur raison d’être…

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