Histoire, culture et liberté

Le développement local

websitiste — 2007-11-04T14:56:22Z

Le développement local a toujours été un souci de Culture et Liberté. Il vise à transformer le territoire avec et par les acteurs qui y vivent et qui y agissent. Comprendre son environnement, s'organiser pour agir, faire entendre son point de vue, sont trois éléments d'appropriation du territoire. A géométrie variable : quartiers, communes, communauté de communes, pays, etc., ces territoires sont devenus des lieux d'élaboration des politiques publiques. Les textes prévoyaient une mise en synergie des différents acteurs du tissu économique et social local (élus, directeurs d'entreprise, représentants associatifs, représentants des habitants, etc.). Culture et liberté ainsi que d'autres associations d'éducation populaire auraient dû y trouver toute leur place. Nous y sommes allés, nous avons beaucoup parlé, débattu, réfléchi, nous avons écrit des chartes, puis nous sommes revenus à la maison. Avons-nous manqué là une occasion de co-construire une nouvelle forme du vivre-ensemble ou était-ce une vision utopique de la société de demain ? Le territoire, pourtant, nous y croyons toujours.

Voir aussi
Quartiers : Utopie en actions / Actions de quartiers

L'éducation populaire

websitiste — 2007-11-04T14:54:39Z

Culture et liberté s'en revendique. Mais l'éducation populaire, c'est quoi ? Ce n'est pas seulement une question d'agrément délivré par le ministère de la Jeunesse et des sports, ce n'est ni un statut ni une rente de situation. Ce n'est pas que faire des pinces à linge ou de la pâte à sel ; ce n'est pas que des garderies d'enfants ou d'adultes avec des animations à la veillée. L'éducation populaire, pour nous, ce n'est pas l'activité pour l'activité. C'est une démarche pour apprendre à apprendre. C'est un processus de conscientisation, d'émancipation. L'éducation du peuple par le peuple pour le peuple, mais… pour quoi faire ? Cette revendication induit une véritable intention de transformation sociale. Qu'entend-on par là ? Pas sûr que tous les militants du mouvement donnent de ce mot la même définition.

L'autogestion

websitiste — 2007-11-04T14:54:20Z

La tentation autogestionnaire est présente à Culture et Liberté. Elle s'est exprimée à travers plusieurs influences :
politique avec des militants - dont des permanents - issus du PSU ;
syndicale avec de nombreux adhérents syndiqués à la CFDT (dans les années 1970) ;
associative par la proximité avec l'ADELS (pendant quelques années, les deux associations se partageront un même permanent).

Une des illustrations de ces convictions autogestionnaires réside par exemple dans la réflexion sur les équipements socioculturels : Culture et liberté a fortement soutenu, dans les années 1970-1980, la nécessité que les habitants se les approprient directement et en restent les décideurs et les gestionnaires. Par ailleurs, le mouvement a organisé plusieurs voyages en Yougoslavie pour aller voir sur le terrain des expériences autogestionnaires. Des rencontres entre jeunes allemands et français ont été mises en place autour d'une auto-organisation de la vie quotidienne.

Dans sa structure interne, le mouvement peut-il être défini comme autogestionnaire ? D'une certaine façon oui, puisque Culture et liberté n'a jamais pris la forme d'une fédération nationale et qu'il s'est organisé autour d'associations départementales très autonomes dans leurs choix d'orientation et d'action.

Le mouvement ouvrier chrétien

websitiste — 2007-11-04T14:52:14Z

Il est constitutif de la création de Culture et Liberté. Parmi ceux de la génération des 50-60 ans qui militent aujourd'hui dans le mouvement, beaucoup furent adhérents à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), plusieurs s'y sont formés et y ont exercé des responsabilités ; certains ont continué à l'ACO (Action Catholique Ouvrière). Si les textes de Culture et Liberté ne mentionnent jamais cette proximité, nombre de dirigeants sont ici de ce terreau. Ce qu'on appelle communément « mouvement ouvrier chrétien », ce sont des catholiques de gauche, pris entre la doctrine sociale de l'Eglise et le Capital de Marx. Pour ce courant, les situations de vie imposées aux ouvriers n'étaient pas compatibles avec l'idéal enseigné dans l'Evangile. Au nom de cet idéal, il fallait agir pour modifier cet état de fait. La pensée chrétienne dans le mouvement ouvrier sera perturbée par les transformations à l'intérieur du syndicalisme. Si, à la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens), la référence à Dieu et à l'Eglise était encore dominante dans les relations de travail, à la CFDT (Confédération française démocratique du travail), elle sera sérieusement relativisée, puis abandonnée. Culture et liberté n'échappera pas à cette évolution.

Voir aussi
JOC : Moments Clés/ Pré-Histoire de Culture et Liberté
JOC : Portraits de militants / Paul Masson

ACO : Portraits de militants / François Le bouc
ACO : Portraits de militants / Simone Bouchereau

CFTC : Moments clés / Pré-histoire

CFDT : Moments clés / Pré-histoire de Culture et Liberté
CFDT : Courants de pensée / l'Autogestion
CFDT : Portraits de militants / François Lebouc