Histoire, culture et liberté http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/ Bientôt 40 ans d'histoire de Culture et Liberté, mouvement national d'Education Populaire. A travers ses moments-clés, les courants de pensée, les expressions, les actions et les militants. fr SPIP - www.spip.net Françoise Vigreux http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle115 http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle115 2010-09-09T15:16:34Z text/html fr Alex Quelques portraits de militants <br /><img src="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/dist/puce.gif" width="8" height="11" alt="-" /> Vous nous contactez par mail et vous écrivez : « …j'ai 70 ans, je suis restée militante et sûre que mon passage par la JOC, le MLO et l'APF ont été ce qui m'a construit et qui me permet de rester au service des autres et de la solidarité. » Pouvez-vous nous en dire plus ? Je suis en fait originaire de Bretagne, puis après la guerre ma famille a déménagé dans le Nord. Mon père était mineur et nous habitions dans les corons. J'ai adhéré à la JOC où je retrouvais des copines ouvrières (La Lainière de (...) - <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Frubrique10" rel="directory">Quelques portraits de militants</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">- Vous nous contactez par mail et vous écrivez : « …j'ai 70 ans, je suis restée militante et sûre que mon passage par la JOC, le MLO et l'APF ont été ce qui m'a construit et qui me permet de rester au service des autres et de la solidarité. » Pouvez-vous nous en dire plus ?</strong> Je suis en fait originaire de Bretagne, puis après la guerre ma famille a déménagé dans le Nord. Mon père était mineur et nous habitions dans les corons. J'ai adhéré à la JOC où je retrouvais des copines ouvrières (La Lainière de Roubaix…). Puis, je me suis mariée et nous sommes venus nous installer à Montvilliers, en Normandie, près du Havre. J'ai effectué quelques boulots et j'ai rencontré Michel Vallery des APF et c'est dans leurs locaux à Montivilliers que nous tenions les permanences du MLO. Trois types d'actions étaient prioritaires à l'époque : > des actions de formation en direction des femmes, car il fallait leur permettre de se libérer des tâches ménagères et ainsi se former > des actions « logement » pour le maintien des loyers et le calcul des surfaces corrigées (dans le cadre de la fameuse loi 1948) > des actions de formation de formateurs</p> <p class="spip">A ce sujet je me souviens que vers 1965, après avoir été « sélectionnée » pour animer les stages des moins de 25 ans, nous avons suivi une formation au CREPS de Dijon : »Les Toutlemonde face à la société moderne », animer des stages sur le droit au logement, l'éducation, la santé, l'Europe…Ce furent des stages très enrichissants et j'ai découvert ma vocation de formatrice assez rapidement. Mais le plus passionnant était les actions de formation et d'information dans les quartiers, à la rencontre des gens. Des soirées sur les enjeux des élections, municipales ou nationales, des sujets de société, des actions de solidarité dans les quartiers, comme cette anecdote plus ancienne, pour illustrer l'objectif d'allègement des tâches ménagères pour les femmes, je cite M. Vallery : …la section MPF avait acheté de nombreuses machines à laver, quelques cireuses et quelques machines à tricoter et pour quelques francs de location, chaque usager pouvait en profiter, chacun allant chercher l'appareil chez le précédent utilisateur et le suivant venait le lui reprendre le lendemain. Armand Vigreux, ancien jociste, qui a beaucoup marqué la ville par son action sociale, avait confectionné des petits chariots pour le transport des machines à laver, avec une série spéciale HLM possédant trois jeux de roues pour monter les escaliers. »</p> <p class="spip"><strong class="spip">- Qu'est-ce qui vous a le plus marqué dans votre vie de militante ?</strong> Je dirais que c'est une rencontre, celle d'un militant exemplaire, Jean Durix qui a créé le MLO avec quelques autres. J'ai poursuivi ma formation par le DEFA (Diplôme d'Etat à la Formation d'Animateurs) que j'ai suivie à l'INFAC à Nogent sur Marne. De là, datent ma connaissance de Culture et Liberté, du CCO et surtout d'autres personnes telles que Pierre Macquart, Antoine Lejay. J'avais rédigé un mémoire, dont le titre était : « Femme au foyer, une profession ». Plus tard, j'ai pris la direction d'un centre social à Montivilliers et nous avons mis en place des formations pour « bénéficiaires du RMI »" qui débouchaient réellement sur des emplois, et nous avions aussi créé une association intermédiaire nommée « Tremplin pour l'emploi ». En 1968, un groupe de femmes de Montivilliers avait fait pression sur les commerçants pour qu'ils affichent chaque jour un prix sur un article (affichage en mairie, sinon boycott) ou encore ce centre aéré organisé à l'initiative d'un groupe de militants du quartier d'Aplemont au Havre et qui accueillera rapidement plus de 70 enfants…</p> <p class="spip"><strong class="spip">- Et aujourd'hui vous continuez votre action ?</strong> Oui mais sous une autre forme, ce qui continue en fait, c'est l'engagement militant ; par exemple, je suis présidente de l'Association des copropriétaires de la résidence où nous vivons et je suis persuadée que je n'aurais pas pu assumer cette fonction, si je n'avais pas eu cette expérience de militante associative qui me permet de comprendre les questions complexes que l'on retrouve dans la gestion d'une copropriété où il faut défendre nos intérêts, mais aussi de gérer les relations interindividuelles et créer parfois de la solidarité. Mais j'ai une certaine nostalgie de toutes ces actions de formation qui débouchaient sur des engagements politiques au service réel des populations et pour toute cette vie militante forte qui m'a construite, ainsi que je vous le disais …</p> <p class="spip"><i class="spip">Propos recueillis par Joël Jamet en mai 2010</i></p></div> Pierre Belleville http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle114 http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle114 2010-01-15T16:42:20Z text/html fr Alex Quelques portraits de militants Pierre Belleville fut président de la Fédération Culture et Liberté Moselle, puis président du mouvement national Culture et Liberté de 1972 à 1980. En tant que membre du Centre de Culture Ouvrière (CCO), il avait participé à la création de l'INFAC (Institut National de Formation et d'application d'Animateurs de Collectivités) en 1963. Il avait aussi permis le développement du tourisme à courte distance en Lorraine. <br />Il a écrit quelques ouvrages, dont : <br />Une nouvelle classe ouvrière, Collection "Les temps (...) - <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Frubrique10" rel="directory">Quelques portraits de militants</a> <div class='rss_texte'><p class="spip">Pierre Belleville fut président de la Fédération Culture et Liberté Moselle, puis président du mouvement national Culture et Liberté de 1972 à 1980. En tant que membre du Centre de Culture Ouvrière (CCO), il avait participé à la création de l'INFAC (Institut National de Formation et d'application d'Animateurs de Collectivités) en 1963. Il avait aussi permis le développement du tourisme à courte distance en Lorraine.</p> <p class="spip">Il a écrit quelques ouvrages, dont : <br /><img src="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip">Une nouvelle classe ouvrière</i>, Collection "Les temps modernes" dirigée par Jean-Paul Sartre et Francis Jeanson , Editions Julliard - 1963 <br /><img src="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip">Laminage continu : Crise d'une région, échec d'un régime</i>, Editions Julliard - 1968 <br /><img src="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip">Animation, pour quelle vie sociale ?</i>, Collection Tema-action, Tema-éditions - 1974</p> <p class="spip">Il a écrit la préface et a largement participé à la rédaction du "petit livre bleu" intitulé Culture et Liberté, en 1979, dans lequel il y est défini ce qu'est la culture pour Culture et Liberté.</p> <p class="spip">Extrait : <i class="spip">"Vivre autrement, vivre une vie qui en vaille la peine", c'est, dans l'état actuel de la société, un objectif dont la réalisation demande d'attacher une importance croissante au développement culturel. Aujourd'hui, la liberté, sans la culture pour l'exercer, est plus formelle que réelle. La culture sans la liberté est un non-sens.</p> <p class="spip">La culture ne se réduit pas aux savoirs et aux arts. Elle ne repose pas sur la quantité de choses apprises.</p> <p class="spip">Elle est avant tout capacité à vivre en homme libre. Elle est capacité d'exercer des qualités de création. Elle est une manière d'être et de vivre. Le développement culturel des travailleurs est un problème central pour "vivre mieux, donc autrement". Il représente un combat pour lequel les travailleurs doivent s'organiser.</p> <p class="spip">Culture et Liberté entend être un des moyens de ce juste combat !"</i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Un portrait plus complet est en cours de rédaction.</strong></p></div> Jean Marquet http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle113 http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle113 2009-11-26T09:46:15Z text/html fr Alex Quelques portraits de militants Comment as-tu connu Culture et Liberté ? <br />J'ai d'abord connu le CCO (Centre de Culture Ouvrière). A l'époque je travaillais comme coursier dans une banque parisienne, dans un service directement rattaché au PDG, c'est dire si j'étais promis à un bel avenir ! ... mais j'étais aussi syndicaliste à la CFDT et délégué du personnel - par dérogation car j'étais trop jeune ! C'est là, dans cette banque et surtout dans la section CFDT, que j'ai rencontré en 1967 Jacqueline Nizet une militante du CCO. Dans ces années (...) - <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Frubrique10" rel="directory">Quelques portraits de militants</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Comment as-tu connu Culture et Liberté ?</strong></p> <p class="spip">J'ai d'abord connu le CCO (Centre de Culture Ouvrière). A l'époque je travaillais comme coursier dans une banque parisienne, dans un service directement rattaché au PDG, c'est dire si j'étais promis à un bel avenir ! ... mais j'étais aussi syndicaliste à la CFDT et délégué du personnel - par dérogation car j'étais trop jeune ! C'est là, dans cette banque et surtout dans la section CFDT, que j'ai rencontré en 1967 Jacqueline Nizet une militante du CCO. Dans ces années là, le CCO organisait des cycles de formation en soirée et le week-end, sur l'économie, la politique, l'expression, le droit... La camarade a du penser, en observant mes lacunes, que ces formations me feraient beaucoup de bien ! Elle m'a donc suggéré de m'y inscrire. De fait, ces formations m'ont beaucoup éclairé sur la nature de la société et les forces en présence, sur l'action syndicale et surtout sur l'intérêt d'y introduire des pratiques d'éducation populaire. J'y ai mieux compris les enjeux de transformation sociale et l'importance de s'appuyer sur les ressorts de la culture ouvrière, c'est-à-dire celle de mon propre milieu. Bref, cela a conforté mes convictions militantes et m'a pas mal équipé pour les traduire en actes personnels et collectifs. Au cours de cette formation, quelqu'un est venu présenter l'INFAC, centre de formation d'animateurs professionnels créé 5 ou 6 ans auparavant par le CCO et le MLO (Mouvement de Libération Ouvrière). Ça m'a ouvert des perspectives plus excitantes qu'une carrière de banquier ! D'autant que pendant la fête de 68, outre mes activités syndicales de la journée, je passais mes nuits au FIAP (Foyer International d'Accueil de Paris) que les mouvements d'éducation populaire occupaient ! Je peux te dire qu'en plus de l'ivresse de l'occupation, les débats permanents auxquels je participais avec appétit ont renforcé mes envies de militantisme ludique. Lier activité professionnelle et engagement militant devenait pour moi une évidence, quelque chose qui allait de soi, une sorte d'état naturel, plus tripal que raisonné !</p> <p class="spip">J'ai donc intégré l'Infac en octobre 1968 pour une formation professionnelle de deux ans, j'avais 21 ans. J'ai là aussi bénéficié d'une dérogation car ils ne prenaient les garçons qu'à 23 ans, 21 ans c'était pour les filles qui étaient considérées comme plus mures ! Incroyable, n'est-il pas ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Oui mais alors, Culture et Liberté…</strong></p> <p class="spip">A cette période (1968/1969) le CCO et le MLO, qui avaient déjà renforcé leur coopération depuis leur création commune de l'INFAC, se préparaient à fusionner pour faire un mouvement plus fort et résolument décentralisé. L'enjeu était d'adapter les pratiques d'éducation populaire à la puissante mutation culturelle de la société révélée par mai 68. L'objectif était de contribuer plus efficacement au développement culturel du monde du travail comme levier de mobilisation sur le terrain. L'intention était de développer la capacité d'auto organisation des travailleurs sur les questions qui les concernaient directement, travail, éducation, rapports hommes/femmes, loisirs, consommation, santé, etc…</p> <p class="spip">La fusion s'est faite en 1970 pour donner naissance au mouvement Culture et Liberté auquel s'est associée l'ADELS (Association pour la Démocratie et l'Education Locale et Sociale créée en 1959) qui n'est d'ailleurs pas restée très long temps. Dès sa création, Culture et Liberté s'est affirmé comme une composante du Mouvement Ouvrier, participant à ses luttes avec les outils de l'éducation populaire.</p> <p class="spip">Il est d'ailleurs intéressant de noter que le mot « association » était quasi absent de notre vocabulaire interne. Nous nous nommions moins par notre statut que par la nature et le sens de notre action. [...]</p> <p class="spip"><strong class="spip">Témoignage recueilli par Alexandra Mahéas en mars 2009</strong></p> <p class="spip">Retrouvez l'intégralité de ce portrait ci-dessous</p></div> Noël Barré http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle111 http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle111 2009-09-03T09:11:25Z text/html fr Alex Quelques portraits de militants Comment avez-vous connu Culture et Liberté ? <br />J'ai connu Culture et Liberté par André Levillain, un des fondateurs de Culture et Liberté Sarthe, dont j'étais le voisin ; nous habitions le même quartier ! Depuis 1965, André, Gigi (sa femme) et moi-même étions également dans la même équipe ACO (Action Catholique Ouvrière). C'est par eux que j'ai entendu parler du MLO (Mouvement de Libération ouvrière), avant qu'il fusionne avec le CCO (Centre de Culture Ouvrière) pour devenir Culture et Liberté. <br />Prêtre/jésuite, (...) - <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Frubrique10" rel="directory">Quelques portraits de militants</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Comment avez-vous connu Culture et Liberté ?</strong></p> <p class="spip">J'ai connu Culture et Liberté par André Levillain, un des fondateurs de Culture et Liberté Sarthe, dont j'étais le voisin ; nous habitions le même quartier ! Depuis 1965, André, Gigi (sa femme) et moi-même étions également dans la même équipe ACO (Action Catholique Ouvrière). C'est par eux que j'ai entendu parler du MLO (Mouvement de Libération ouvrière), avant qu'il fusionne avec le CCO (Centre de Culture Ouvrière) pour devenir Culture et Liberté.</p> <p class="spip">Prêtre/jésuite, je suis arrivé dans la Sarthe fin 1963 avec le projet d'être prêtre-ouvrier dans la métallurgie. Je me suis syndiqué CFDT en 1965. Je travaillais dans l'usine de métallurgie OHMIC, qui fabriquait des résistances : 850 personnes dont 85% de femmes (souvent jeunes) et d'OS (Ouvrières Spécialisées). Les problèmes de formation sont apparus très vite. La formation syndicale d'abord, car nous devions défendre nos conditions de travail (qui étaient très dures), nos droits sociaux et nos salaires. Puis, la formation générale, car les femmes avaient des besoins très divers : apprendre à nager, apprendre à s'exprimer, connaître le fonctionnement des services publics…</p> <p class="spip">En 1972, j'ai été chargé par la CFDT Métallurgie du département de la Sarthe de suivre les questions de formation et d'organiser des sessions de formation. Je travaillais avec une trentaine d'entreprises. C'est dans ce cadre que j'ai fait appel à Culture et Liberté, car je trouvais que l'association était plus soucieuse du développement personnel que ce que pouvait proposer la CFDT (plus centrée sur les aspects professionnels de la formation). C'est comme cela que je me suis retrouvé avec un pied dans la formation à la CDFT et un pied dans la formation à Culture et Liberté !</p> <p class="spip">Ah ! Ce fut un bonheur de rencontrer Culture et Liberté. J'ai longtemps été un « simple » adhérent, car j'avais des responsabilités à la CFDT et dans le collectif des jésuites ouvriers. Je me suis plus impliqué à Culture et Liberté, une fois à la retraite, à 55 ans (1985).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un ou des moment-s qui vous a-ont marqué-s ?</strong></p> <p class="spip">Un moment qui m'a marqué, c'est tout le débat autour de l'école, avec le rapport de Bernard Defrance en 1974. Je m'y suis bien impliqué. On a animé des débats sur : « qu'est-ce que l'école aujourd'hui ? », « Qu'est ce que la culture aujourd'hui ? », « Que met-on en œuvre pour mettre les gens debout ? ». Pour animer ces moments, les outils tels que les montages-audiovisuels nous aidaient bien. Pendant des années, j'ai aussi animé une commission « Ecole », à l'Union départementale CFDT. A Culture et Liberté, les moments forts, c'étaient les débats ! Cela m'intéressait et m'agaçait à la fois. En effet, il y avait une petite tendance à « l'entrisme »… A l'instar de ce rapport de 1974, des gens venaient avec des idées fortes, mais ils ne restaient pas forcément dans le mouvement…</p> <p class="spip">Autres moments forts, cette fois-ci à l'échelle du mouvement. J'ai participé à quelques assemblées générales et congrès. J'en garde un souvenir intéressé et « dramatico-amer ». Après le congrès d'Albi en 1993, Culture et Liberté Maine-et-Loire a quitté le mouvement. Je connaissais des militants du Maine et Loire. Je n'ai jamais compris exactement pourquoi on avait tant de différences dans nos conceptions.</p> <p class="spip">J'ai aussi assisté à un débat très intéressant, à Castres avec des élus locaux sur le thème « Associations et pouvoirs publics, comment cela fonctionne-t-il ? Les associations au service de ? ».</p> <p class="spip">J'ai connu Antoine Lejay, Alain Manac'h, Pierre Paradeis…En 1979/1980, j'ai fait un voyage de 15 jours en Algérie avec Culture et Liberté. Avec le petit groupe que nous étions, on rêvait tous d'une victoire de la gauche en 1981 ! C'était déroutant de voir la manière dont l'Algérie était gouvernée, la manière de vivre, la démocratie (syndicat unique, parti unique…).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Que représente pour vous le mouvement Culture et Liberté ?</strong></p> <p class="spip">On en a vécu des choses ! On a inventé, imaginé, créé, animé des modules de formation !</p> <p class="spip">Culture et Liberté, pour moi, c'est un outil de développement culturel dans les entreprises et les quartiers. C'est apprendre à s'exprimer, à écouter, à débattre, à conduire des projets, à en faire des bilans, les analyser…en y incluant toutes les formes d'expression (théâtre, musique, dessin, peinture…).</p> <p class="spip">A Culture et Liberté Sarthe, on faisait ce qu'on pouvait ! Selon les périodes et les contextes, on avait plus ou moins les capacités de « faire ». Dans les années 70, il n'y avait pas de gros problèmes d'emplois encore et les formations étaient variées. Après, on a fait plus de formations professionnelles et de réinsertion ; certaines formations ont ainsi disparu.</p> <p class="spip">Culture et Liberté Sarthe a fait un choix en 1985, dans lequel j'ai surement pesé. Nous parlions beaucoup des besoins des chômeurs, mais on ne les voyait jamais ! Alors j'ai approuvé que Culture et Liberté aille à leur rencontre ! Et on est entré dans les différents dispositifs d'état et les chantiers d'insertion… Le débat sur le sujet a été très riche. Avec Patrick Brossard (permanent et coordinateur de l'époque) et quelques autres associations du Mans, nous étions d'accord pour faire des chantiers d'insertion, mais pas n'importe comment. Et, nous voulions pouvoir les faire évoluer !</p> <p class="spip">Aujourd'hui, je suis sympathisant de CL72 et je suis les affaires de près. J'ai classé les archives jusqu'en 1995. J'ai participé au groupe de relecture de l'histoire de CL72, avec Françoise Tétard. J'ai également réfléchi avec l'ensemble des acteurs de l'association sur le projet politique local…</p> <p class="spip"><i class="spip">Propos recueillis par Alexandra Mahéas, le 17 juillet 2009.</i></p></div> Marie-Annick Couvrand http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle112 http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle112 2009-09-03T09:10:45Z text/html fr Alex Quelques portraits de militants Comment avez-vous connu Culture et Liberté ? <br />J'étais en responsabilité à la JOCF (Jeunesse Ouvrière Chrétienne Féminine) à Rezé et Nantes. Je recevais Infordoc. Des copines jocistes m'ont emmené à un week-end de formation sur l'économie. L'association Culture et liberté proposait des stages d'une semaine ou le week-end, en économie, politique, expression orale et écrite, prise de parole, bricolage, système éducatif etc... En mai 1972, j'ai participé au stage « Comprendre la société d'aujourd'hui » avec Alain (...) - <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Frubrique10" rel="directory">Quelques portraits de militants</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Comment avez-vous connu Culture et Liberté ?</strong></p> <p class="spip">J'étais en responsabilité à la JOCF (Jeunesse Ouvrière Chrétienne Féminine) à Rezé et Nantes. Je recevais Infordoc. Des copines jocistes m'ont emmené à un week-end de formation sur l'économie. L'association Culture et liberté proposait des stages d'une semaine ou le week-end, en économie, politique, expression orale et écrite, prise de parole, bricolage, système éducatif etc... En mai 1972, j'ai participé au stage « Comprendre la société d'aujourd'hui » avec Alain OLIVIER alors permanent régional de Culture et Liberté. Des économistes et des historiens étaient intervenus, comme Alain Groix, Jean Guiffan et Henry Nogues. Beaucoup de gens comme eux gravitaient autour de Culture et Liberté. C'était très intéressant. A l'époque, quand on participait à un stage de Culture et Liberté, on devenait adhérent et on recevait notre carte d'adhérent. Je me suis mariée en septembre 1972. J'ai quitté la JOC. En 1973, je suis entrée au Conseil d'Administration de Culture et Liberté. Je suis devenue trésorière quelques années plus tard, puis salariée comptable de 1982 à 2006.</p> <p class="spip">Les responsables de stage avaient une valise remplie de toutes les publications de Culture et Liberté locales et nationales (Infordoc, le « livre bleu » etc…). IIs informaient les stagiaires de la vie de l'association et les invitaient à venir les rejoindre.</p> <p class="spip">A Culture et Liberté Loire-Atlantique, j'ai notamment participé à la Commission Economique, finances, handicapés. On organisait des stages pour tout public, pour les Comités d'Entreprise (congé éducation ouvrière) pour des associations familiales etc. Emile SAVARY, permanent, a créé la commission « entreprise » avec des élus de comité d'entreprise et des salariés individuels. Cette commission a organisé une fête familiale de fin d'année avec les comités d'entreprises. Pendant 2 ans, en 1980 et 1981, un « cirque » a été organisé sous chapiteau. La commission entreprise de Culture et Liberté choisissait les artistes et organisait tout. Puis les CE ont décidé de créer une association de Comité d'Entreprise en 1983 qui s'appelle l'ACENER (association des comités d'entreprises de Nantes et région). Culture et Liberté a été partenaire jusqu'en 1985. Une grande fête avait lieu chaque fin d'année à La Beaujoire à NANTES. C'était « CHARIVARI ».</p> <p class="spip">Parallèlement Culture et Liberté a lancé auprès des CE en 1985-1986 une grande enquête sur les « activités culturelles des Comités d'Entreprise » et leurs pratiques. Emile Savary, permanent qui remplaça Alain Olivier ira travailler à Culture et Liberté national en 1987. <br/ > <br/ ><br/ ></p> <p class="spip"><strong class="spip">Un ou des moment-s qui vous a-ont marqué-s ?</strong></p> <p class="spip">Je me souviens de coups durs, de coups de gueule ! En 1983, on a beaucoup débattu de la mise en place des SIVP, Stage d'Insertion dans la Vie Professionnelle. Rémunérés entre un tiers et la moitié du Smic, ils étaient destinés à des jeunes sans qualification ou demandeurs d'emploi. En fait, les SIVP étaient une forme d'emploi précaire (six mois maximum) et très bon marché (salaire réduit et absence de cotisations sociales), dont certaines entreprises usaient et abusaient. Tout le mouvement ouvrier était contre cet accord signé entre syndicats et patronat. Pendant les conseils d'administration, la question était : entrons-nous ou pas dans ce dispositif ? Les SIVP ont été arrêtés 5 ans plus tard.</p> <p class="spip">Je me souviens aussi…Début des années 1980, sous l'impulsion d'Emile Savary, nous avons organisé en 1980 et 1981 un cirque de fin d'année avec des Comités d'Entreprise. Toute l'équipe de Culture et Liberté était mobilisé pour monter le chapiteau au Champs de Mars à Nantes, les branchements électriques, les démarches administratives, la paille pour les animaux, les billetteries etc. Après ce fut « Charivari », une grande fête de fin d'année rassemblant jusqu'à 6000 personnes ! Cette après-midi de spectacles pour enfants, jeunes et adultes se déroulait au parc de la Beaujoire. Elle était organisée avec l'ACENER (Association des Comités d'Entreprise de Nantes et sa Région) et Culture et Liberté. Au programme : spectacle de cirque, de marionnettes, maquillage, animations musicales, fanfare, théâtre, chants, initiation aux danses modernes et aux patins à roulettes, un espace d'expression librement décoré et peint par les enfants….L'ACENER a fêté ses 25 ans en 2008, mais Culture et Liberté n'y participe plus depuis bien longtemps. Charivari a été remplacé par TISSE METISSE avec la participation de nombreuses associations.</p> <p class="spip">A l'échelle de Culture et Liberté national, j'ai participé aux congrès, à la commission financière. J'y ai rencontré Jacques Begassat, Jean Marquet, Antoine Lejay, Michel Marcon… J'ai fait une formation à l'économie avec la Région et je participais à certaines rencontres régionales.<br/ > <br/ ><br/ > <strong class="spip">Que représente pour vous le mouvement Culture et Liberté ?</strong></p> <p class="spip">Quand je suis arrivée à Culture et Liberté (association d'éducation populaire), j'aimais bien l'idée « Tous formés, tous formateurs » ! Ca a été vrai pendant des années. Aujourd'hui, Culture et Liberté Loire-Atlantique, c'est plus un organisme de formation mais avec quand même la prise en charge des publics les plus en difficultés. Je crois que la Loi de 1971, sur la formation professionnelle continue, a été un virage fatal dans les activités de Culture et Liberté. Avant, on proposait beaucoup de stages de développement personnel et culturel (le week-end, la semaine, en journée ou le soir), avec les CE, salariés, associations etc. Après 1971, les entreprises demandaient de la formation professionnelle ! Avant, Culture et Liberté était ancré dans le mouvement ouvrier. Qu'est-ce que le mouvement ouvrier aujourd'hui ? <br/ > <br/ ><br/ ></p> <p class="spip"><i class="spip">Propos recueillis par Alexandra Mahéas, le 16 mars 2009.</i></p></div> Gérard Manderfeld http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle110 http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle110 2009-03-09T09:20:10Z text/html fr Alex Quelques portraits de militants Peux-tu nous parler de ton parcours avec Culture et liberté ? <br />C'est une longue histoire. J'ai été militant à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), puis plus tard au CCO (Centre de Culture Ouvrière). Culture et Liberté s'est mis en place historiquement, après et à partir des Foyers de Jeunes de l'AMOL (Association Mosellane d'Organisations des Loisirs), qu'on avait baptisée la « Fédération des Foyers de Jeunes » (FFJ). J'ai été secrétaire du foyer de Boulange, dans le nord ouest Mosellan. La F.F.J. avait son (...) - <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Frubrique10" rel="directory">Quelques portraits de militants</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Peux-tu nous parler de ton parcours avec Culture et liberté ?</strong></p> <p class="spip">C'est une longue histoire. J'ai été militant à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), puis plus tard au CCO (Centre de Culture Ouvrière). Culture et Liberté s'est mis en place historiquement, après et à partir des Foyers de Jeunes de l'AMOL (Association Mosellane d'Organisations des Loisirs), qu'on avait baptisée la « Fédération des Foyers de Jeunes » (FFJ). J'ai été secrétaire du foyer de Boulange, dans le nord ouest Mosellan. La F.F.J. avait son siège à l'évêché à Metz.</p> <p class="spip">J'ai travaillé à la mine de fer de 1949 à 1969, à Boulange. J'étais syndiqué à la CGT, membre du Comité d'Entreprise et secrétaire de section. A ce titre, j'étais administrateur à la Sécurité Sociale Minière. J'ai rencontré un gars exceptionnel Albert Balducci, secrétaire de la Fédération des Mineurs de Fer CGT. Il a écrit : « La crise dans les mines de fer », Le Sous-sol lorrain, décembre 1953, Archives CGT Piennes.</p> <p class="spip">A la création de la FFJ, j'ai été délégué de Secteur et membre bénévole de 1953 à 1966. En 1967 et 1968, délégué de secteur du Pays Haut et membre du Comité Fédéral ; Secrétaire fédéral de 1968 à 1972, puis secrétaire général salarié, de 1972 à 1982. J'ai assuré la présidence de la Fédération des Foyers et Centre Culturels de Moselle – Culture et Liberté en 1984. J'ai également été au conseil d'administration et au bureau national du CCO de 1972 à 1974. Et de 1978 à 1981 vice - président du mouvement Culture et Liberté. J'ai été directeur de publication d' Inforest de 1973 à 1982, la revue de la Fédération Culture et Liberté de Moselle. J'ai quitté Culture et Liberté en 1982, pour prendre la direction du Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) de Thionville, structure d'accueil pour femmes battues.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un ou deux évènements qui t'ont marqué ?</strong></p> <p class="spip">Il faut refaire un peu l'histoire pour comprendre. Chez nous, en Moselle, l'histoire de Culture et Liberté a démarré parce que des curés ont pris en charge les loisirs des jeunes, après guerre. Chez nous, à Boulange, le curé a tout de suite baptisé « Foyer des jeunes », ce qui aurait pu être [ une activité de] patronage. Il voulait que [les jeunes] prennent tout en charge. On a retapé les locaux, c'est bien parce qu'il y avait respect mutuel du travail de chacun dans le Foyer. On ne retrouve plus ça aujourd'hui. Les gens étaient engagés, on discutait beaucoup, syndicat, engagement, ce n'était pas que les activités.</p> <p class="spip">Ce qui m'a surtout marqué, c'est la mobilisation des FFJ en 1968. Au Secteur Pays Haut, en Mai 68, les jeunes demandaient qu'on leur explique. C'était venu des étudiants, tout s'est mis en arrêt, d'un coup. « Qu'est-ce qu'ils veulent, ces étudiants qui ne bossent pas… » Les syndicats ont soutenu les étudiants, et la classe ouvrière qui s'est révoltée. A partir de là, des dialogues se sont ouverts entre les jeunes des foyers, et après dans les associations. Qu'est-ce qu'on fait dans nos associations pour informer les gens, expliquer pourquoi la révolte grondait et avait éclaté presque brutalement ? Il fallait expliquer les problèmes qui ont fait démarrer les événements de mai 68. Même à la Fédération Culture et Liberté Moselle il a fallu que je me fâche tout rouge avec un membre du Conseil d'Administration parce qu'il était contre la prise de position de la Fédé, pour le mouvement de mai 68.</p> <p class="spip">Un autre moment fort, ça a été l'adhésion au CCO. Sachant d'où on venait, l'origine de la FFJ, ça n'a pas été aussi pas simple ! « V'la les russes qui arrivent ! ». Pour moi, ça a été aussi un événement important que d'obtenir l'adhésion au CCO, on devait avoir la majorité, Michel Beaucamp a été un des acteurs de cette adhésion avec d'autres.</p> <p class="spip">Un homme aussi m'a marqué, c'est Pierre Belleville. Il avait 15 ans d'avance cet homme. Il s'engageait et après, il passait les commandes : « Allez-y, c'est à vous ! ». Un peu comme s'il disait : « J'ai semé, à vous de travailler pour récolter ». Il y a eu des expériences qui ont mal tourné. Par exemple l'ARGO, le principe d'une banque associative, où les associations pouvaient placer de l'argent, mutualiser leur trésorerie. Les membres de l'Argo étaient les associations adhérentes, censées gérer ce fonds de placement. Il y a eu des années avec des rapports de 17% d'intérêts pour les associations ! Bien sûr, quand l'Argo a rencontré de grosses difficultés, beaucoup se sont retournés contre les fondateurs. Mais c'était d'avant-garde.</p> <p class="spip">J'ai encadré un voyage au Mozambique pour Culture et Liberté en 1980. En discutant avec notre correspondant là-bas, nous avons demandé ce que nous pourrions faire pour aider. « Faites en sorte d'avoir un président socialiste l'année prochaine ! » On a eu ce président, ça n'a pas réglé le problème du Mozambique pour autant.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Ce que Culture et Liberté t'a apporté ?</strong></p> <p class="spip">Plein de choses, j'ai quand même fait 4 ans à l'école allemande sous l'Occupation, 4 années difficiles ! Boulange est à 50 kilomètres de Metz, on sortait de la guerre, sans trop de moyens. Le Foyer a été l'occasion de rencontrer des copains. C'est important. La JOC, le CCO, ont été pour moi l'occasion de grandes ouvertures à la vie, l'occasion de formation permanente. J'ai fait plein de stages : animateur de collectivité, urbanisme et vie quotidienne, économie, animation bénévole, actualités, j‘ai même été directeur de Film « Fensch 69 ».</p> <p class="spip">L'engagement syndical est important avec sa formation dans une ligne claire… liée à son projet de société, mais les formations faites avec le CCO et Culture et Liberté comportaient une autre approche. Des militants venus de tous les syndicats pouvaient s'y retrouver et confronter leurs idées, leurs approches respectives. Un mélange des syndicats, ça permettait d'avoir une vision différente des évènements.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Propos recueillis par Didier Hinnerblesse en janvier 2009</strong></p></div> Christian Lefeuvre http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle106 http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle106 2009-01-28T15:11:01Z text/html fr Alex Quelques portraits de militants Comment as-tu connu Culture et Liberté ? <br />J'ai connu Culture et Liberté en 1974 par le groupe « Entreprises » de Culture et Liberté Ile-de-France. J'étais alors technicien à Thomson CSF à Levallois-Perret et militant syndical CFDT. J'ai été invité à participer à ce groupe « Entreprises » sur les questions des formations syndicales et de la culture dans les entreprises. Nous réfléchissions notamment sur des propositions de vacances et de spectacles, sur la mise en place, de bibliothèques, de ludothèques,… <br />Puis, (...) - <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Frubrique10" rel="directory">Quelques portraits de militants</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Comment as-tu connu Culture et Liberté ?</strong></p> <p class="spip">J'ai connu Culture et Liberté en 1974 par le groupe « Entreprises » de Culture et Liberté Ile-de-France. J'étais alors technicien à Thomson CSF à Levallois-Perret et militant syndical CFDT. J'ai été invité à participer à ce groupe « Entreprises » sur les questions des formations syndicales et de la culture dans les entreprises. Nous réfléchissions notamment sur des propositions de vacances et de spectacles, sur la mise en place, de bibliothèques, de ludothèques,…</p> <p class="spip">Puis, j'ai suivi la « formation des militants » à Culture et Liberté en 1976/1977. Jacques Begassat y intervenait. J'y ai notamment appris l'histoire du mouvement ouvrier, l'économie, … des choses qui m'étaient étrangères, étant donné mes origines familiales et mon boulot de technicien à l'usine. J'ai intégré avec 3 ou 4 autres collègues un groupe Culture et Liberté interne à Thomson CSF qui a travaillé sur la culture, la santé et l'école.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un moment qui t'a marqué ?</strong></p> <p class="spip">En 1974, élu au CE, j'ai été désigné responsable de la commission Formation du CE. Or, la formation professionnelle, c'était tout nouveau à ce moment là ! C'était une des premières fois qu'une commission Formation était créée en France et personne ne savait très bien comment cela pouvait fonctionner ! Comme on me lançait à la figure des « Vous n'y connaissez rien ! », j'ai proposé qu'on me paye une formation pour animer la commission Formation. Avec les collègues, on a choisi l'organisme de formation : Culture et Liberté ! Un des intervenants était Jean-Michel Belorgey. En 1971, il avait écrit la loi portant l'organisation de la formation professionnelle continue dans le cadre de l'éducation permanente. C'était un haut-fonctionnaire de l'Etat et un proche de Jacques Delors. Après cela, chez Thomson CSF, on m'appelait « Monsieur Lefeuvre » ! (Rires) C'est ainsi que j'ai participé à la formation proposée par Culture et Liberté : « Comprendre la loi de 1971 pour l'appliquer ». L'idée de Culture et Liberté était que cette nouvelle loi bénéficie aux ouvriers, ouvriers spécialisés, et aux employés ; pas seulement aux cadres.</p> <p class="spip">En matière de culture, on ne voulait pas que le CE de Thomson CSF soit une simple billetterie. On a donc fait venir les spectacles à l'intérieur de l'entreprise (le groupe de réfugiés chilien Quilapayun, la chanteuse de blues Colette Magny, Anne Sylvestre…). On proposait aussi des espaces d'expositions. Des salariés venaient exposer leurs propres œuvres ou des objets qu'ils avaient rapportés de voyages… Avec les copains du groupe Culture et Liberté, on a aussi créé une association qui a servi de base à la création de l'association des ludothèques de France. Nous avons par exemple mis en place la première formation pour ludothécaires ! Avec le bulletin de la ludothèque, on écrivait des articles sur l'actualité. On était politisés, y compris à travers les actions culturelles. En conclusion, on peut dire que notre groupe Culture et Liberté, interne à Thomson CSF, a introduit la formation permanente et la culture dans l'entreprise. Pour moi, ce sont deux piliers tout à fait complémentaires de mon action syndicale.</p> <p class="spip">Plus tard, un autre moment m'a marqué à Culture et Liberté. C'était en 1994 je crois. J'étais au Conseil d'Administration National depuis deux ans. A l'ordre du jour de l'une des réunions du CA : ferme-t-on le National (difficultés financières) ? Cette réunion m'a marqué car elle a montré, collectivement, le refus de l'inéluctable, un sursaut : il n'était pas possible d'arrêter une histoire !</p> <p class="spip"><strong class="spip">Que représente pour toi Culture et Liberté ?</strong></p> <p class="spip">C'est l'engagement de ma vie de militant. Même si j'ai milité ailleurs, c'est là que je suis resté. Culture et Liberté, c'est l'école de la vie, par rapport à « l'école de ce qu'on voudrait que tu sois », un soldat obéissant intégré au système, par rapport à l'école de l'individualisme, de la compétition. Culture et Liberté, c'est l'école du projet collectif, de la coopération, du faire ensemble. C'est tout ce qui peut concourir à aider à la sensibilisation, à la prise de conscience, au développement de l'esprit critique, à l'action et à la transformation sociale. J'aime beaucoup l'idée de « Je ne me contente pas de réfléchir et de faire. A Culture et Liberté, on regarde ce qu'on a produit et pourquoi on continuera à le faire ». A la fin des formations par exemple, on échange sur ce qu'on a fait, ressenti, sur ce que la formation a apporté. On se repose systématiquement le sens de ce que l'on fait. Pour moi, Culture et Liberté, c'est aussi l'écriture du livre sur l'histoire du mouvement, avec Françoise Tétard (1ère édition en 1998, une édition augmentée paraîtra prochainement). On a essayé de décortiquer tout le parcours de vies personnelles et collectives de Culture et Liberté. C'est intéressant de voir ce que quelqu'un d'extérieur au mouvement (Françoise Tétard), qui plus est historienne, peut percevoir…Ce bouquin a un intérêt autre que l'histoire. Il va permettre de comprendre les clés de ce mouvement particulier. Il est dit que l'on vient de l'éducation populaire, je pense que l'on vient plutôt de l'éducation ouvrière !</p> <p class="spip"><i class="spip">Propos recueillis par Alexandra Mahéas en décembre 2008</i></p></div> Fernand Cros http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle90 http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle90 2009-01-22T15:29:28Z text/html fr Alex Quelques portraits de militants Né le 3 mars 1924 au Chambon-Feugerolles (42 - Loire) <br />Fernand, tu as été l'initiateur de Culture et Liberté dans la Loire, Peux- tu nous expliquer le parcours qui t'a amené à Culture et Liberté ? <br />Nous nous sommes connus, Marcelle et moi à la JOC. En 1945, après notre mariage, nous avons adhéré au Mouvement Populaire des Familles (MPF), devenu Mouvement de Libération du Peuple (MLP) en 1950. Après la scission du MLP, j'étais au congrès fondateur du Mouvement de Libération Ouvrière (MLO) en 1951. Avec ton (...) - <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Frubrique10" rel="directory">Quelques portraits de militants</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Né le 3 mars 1924 au Chambon-Feugerolles (42 - Loire)</strong></p> <p class="spip"><i class="spip">Fernand, tu as été l'initiateur de Culture et Liberté dans la Loire, Peux- tu nous expliquer le parcours qui t'a amené à Culture et Liberté ?</i></p> <p class="spip">Nous nous sommes connus, Marcelle et moi à la JOC. En 1945, après notre mariage, nous avons adhéré au Mouvement Populaire des Familles (MPF), devenu Mouvement de Libération du Peuple (MLP) en 1950. Après la scission du MLP, j'étais au congrès fondateur du Mouvement de Libération Ouvrière (MLO) en 1951. Avec ton père entre autres, on vendait le journal « Monde Ouvrier », puis « Libération du Monde Ouvrier ». Nous faisions du porte à porte, et à la criée sur le marché du samedi à La Ricamarie. <br />Depuis 1966, j'ai participé assez régulièrement aux réunions du comité central du MLO. Personnellement, j'étais favorable à ce que le MLO et le CCO fusionnent pour créer Culture et Liberté. On a créé l'une des toutes premières Associations départementales Culture et Liberté.</p> <p class="spip"><i class="spip">Tu as été président ?</i> <br />J'ai été président de sa création en janvier 1971 à novembre 1981.</p> <p class="spip"><i class="spip">Culture et Liberté s'est arrêté dans la Loire, qu'est ce que ça a changé ?</i></p> <p class="spip">Ce qui manque le plus, avec la disparition de Culture et Liberté, ce sont les rencontres de voisinage, les réunions de quartier qu'on organisait à l'occasion des élections et des événements importants. <br />Depuis cette date, j'ai souvent entendu : <strong class="spip"> <i class="spip">« Si Culture et Liberté était encore là, on aurait des informations pour mieux comprendre, pour se faire une idée sur la situation politique ».</i> </strong></p> <p class="spip">Propos recueillis par <a href="http://paulmasson.atimbli.net/" class="spip_out">Paul MASSON</a> en mars 2008.</p></div> Jean Leblanc http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle96 http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle96 2009-01-14T16:34:17Z text/html fr Alex Quelques portraits de militants <br /><img src="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/dist/puce.gif" width="8" height="11" alt="-" /> Comment as-tu croisé la route de Culture et Liberté ? <br />J'étais délégué syndical CFDT aux Aciéries de Pompey (Moselle). Pour la petite histoire, dans les années 1960, j'avais connu le CCO (Centre de Culture Ouvrière) à Paris, après avoir été Responsable Fédéral à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) à Nancy. En 1982, je suis contacté par Rémi Leroy qui dirigeait le groupe local Culture et Liberté en Meurthe et Moselle, pour faire une intervention devant un groupe de jeunes allemands en formation professionnelle (...) - <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Frubrique10" rel="directory">Quelques portraits de militants</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">- Comment as-tu croisé la route de Culture et Liberté ?</strong></p> <p class="spip">J'étais délégué syndical CFDT aux Aciéries de Pompey (Moselle). Pour la petite histoire, dans les années 1960, j'avais connu le CCO (Centre de Culture Ouvrière) à Paris, après avoir été Responsable Fédéral à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) à Nancy. En 1982, je suis contacté par Rémi Leroy qui dirigeait le groupe local Culture et Liberté en Meurthe et Moselle, pour faire une intervention devant un groupe de jeunes allemands en formation professionnelle à Klöckner – Bremen. C'est là que j'ai connu Willi Derbogen d'Arbeit und Leben Bremen et Joël Jamet du National. Mon intervention visait à faire prendre conscience aux Allemands que le déclin de la sidérurgie lorraine pourrait un jour les frapper également. De la même façon, je leur parlais des combats des sidérurgistes, de la nécessité de l'engagement syndical. Ce fut le début d'une série d'échanges entre des groupes et une expérience internationale pour moi-même. <br />En 1986, Emile Savary, responsable à Nogent du secteur Formation me demande des interventions pour le Syndicat National Autonome (SNA) de la Banque de France à Paris sur l'histoire du mouvement ouvrier. J'entretiens toujours des relations personnelles avec un certain nombre d'anciens de cette époque. De fil en aiguille, je suis aussi intervenu à partir de 1990 dans les stages CHSCT (Conditions Hygiène et Sécurité Conditions de Travail). Parallèlement, je suis sollicité par le Président de Culture et Liberté National <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle55" class="spip_in">Pierre Paradeis</a> pour intégrer le conseil d'administration et je deviens même vice-président du mouvement national.</p> <p class="spip"><strong class="spip">- Quel fait t'a particulièrement marqué au cours de ces années ?</strong></p> <p class="spip">En 1990, j'ai animé un stage de formation syndicale à Annecy pour 30 salariés de la Banque de France, syndiqués au SNA (Syndicat National Autonome). Stage intensif, militant, avec des gens très motivés et enthousiastes. En 1991, je suis invité au Congrès du SNA à Rodez pour parler au nom de Culture et Liberté de la situation syndicale et économique en France et en Europe. Le résultat des élections montra que la plupart des élus étaient des personnes qui avaient participé entre autres au stage d'Annecy. Ce fut pour moi une grande satisfaction que de voir que les stages que nous organisions produisaient des effets immédiats en termes d'engagement et de prise de responsabilités. Je pense que nos stages ont fait prendre conscience à plein de gens de la réalité de leur entreprise, car ce n'est pas parce qu'on y travaille qu'on la connaît. Il faut réellement en connaître les mécanismes, les rouages et les points sur lesquels on peut intervenir efficacement. Il en va de l'entreprise comme de l'économie nationale ou mondiale.</p> <p class="spip"><strong class="spip">- Qu'a représenté Culture et Liberté pour toi ?</strong></p> <p class="spip">Culture et Liberté est arrivé à point nommé pour moi. Cela a été comme une seconde vie. A l'époque, ma santé était un peu défaillante, et je me disais qu'il fallait absolument que je transmette mes expériences, mes analyses. Après, on ne sait pas ce qui peut se produire, diminution physique, défaillance de la mémoire… et c'est un peu ce qui s'est produit. Le secteur international de Culture et Liberté organisait pour le SNA un voyage d'études à Prague en 1992. Je venais d'avoir un problème cardiaque et le SNA m'invite à ce voyage ! J'ai repris des forces et ainsi on peut dire qu'il y a eu des stimulations mutuelles entre Culture et Liberté et moi. Je reste convaincu que ce que nous avons fait doit être poursuivi, surtout lorsqu'on voit comment la situation politico-économique évolue. La toile de fond demeure la même. Seuls les acteurs et les décors changent. Il y a des constantes et des variables, mais les discours et les ingrédients sont identiques dans cette pièce qui a commencé avec la première grande crise du capitalisme, en 1929….</p> <p class="spip"><i class="spip">Propos recueillis par <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle51" class="spip_in">Joël Jamet</a> en octobre 2008</i></p></div> Valérie Bellot http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle93 http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Farticle93 2008-11-10T16:03:46Z text/html fr Alex Quelques portraits de militants Comment as-tu connu Culture et Liberté ? <br />Je travaillais à Cergy-Pontoise dans la lutte contre l'illettrisme pour une association d'immigrés. Je voulais quitter la région parisienne. Une collègue qui avait travaillé avec Culture et Liberté m'a dit que l'association brestoise embauchait. Je voulais continuer à travailler dans le secteur associatif et l'éducation populaire. <br />En juin 1992, j'ai un entretien d'embauche avec Michel ROGER. Il y a une information collective sur les 3 postes à pourvoir. Il nous (...) - <a href="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/spip.php%253Frubrique10" rel="directory">Quelques portraits de militants</a> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">Comment as-tu connu Culture et Liberté ?</i> </strong></p> <p class="spip">Je travaillais à Cergy-Pontoise dans la lutte contre l'illettrisme pour une association d'immigrés. Je voulais quitter la région parisienne. Une collègue qui avait travaillé avec Culture et Liberté m'a dit que l'association brestoise embauchait. Je voulais continuer à travailler dans le secteur associatif et l'éducation populaire.</p> <p class="spip">En juin 1992, j'ai un entretien d'embauche avec Michel ROGER. Il y a une information collective sur les 3 postes à pourvoir. Il nous demande « Quelle(s) exigence(s) vous vous donnez pour mener à bien une action d'insertion ? » <br />Je suis intéressée, séduite par la personnalité de Michel, sa façon de parler de l'association, et par l'organisation de Culture et Liberté : direction collégiale, association autogérée. <br />En août, je suis embauchée sur un poste pour accompagner à l'emploi des bénéficiaires du RMI. Je présente ma démarche pédagogique et je monte le projet qui doit démarrer en octobre. <strong class="spip"> <i class="spip">Pourquoi étais tu intéressée par la vie associative, l'éducation populaire ?</i> voir témoignage</strong></p> <p class="spip">Je pense que c'est une forme de culture : la transformation même progressive et modeste du monde inégalitaire et irrespectueux des valeurs humaines qui sont les miennes.</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">Ça fait 16 ans que tu es à Culture et Liberté, qu'est-ce qui fait que tu y es restée ?</i> </strong></p> <p class="spip">C'est le côté inventif, imaginatif, il y a toujours de nouveaux projets à monter, on est confronté à de nouvelles situations, il faut inventer. Par exemple, dès 1993, on constate que, parmi les bénéficiaires du RMI, il y des jeunes qui ont des diplômes, on crée une démarche avec eux. Il y a aussi la recherche permanente sur la manière de s'organiser pour faire fonctionner la démocratie. Entre 1993 et 1995, on s'interroge sur la structure la plus appropriée : association ou SCOOP ? Dans quelles conditions la faire fonctionner ? Suite à cette recherche, on décide de refonder une véritable association, avec un conseil d'administration, des bénévoles.</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">Quels sont les moments qui t'ont marquée ?</i> </strong></p> <p class="spip"><img src="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> A Brest, c'est <strong class="spip">« le vert jardin »</strong> (voir suite du témoignage) : c'était mon idée, ça existe toujours.</p> <p class="spip"><img src="http://www.culture-et-liberte.asso.fr/histoire/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Au niveau national, il y a plein de choses importantes : les universités d'été, les congrès, les interventions de Luc Carton, la production de la Charte. J'ai aimé la période entre 1997 et 2001, une refonte de la démocratie (voir témoignage).</p> <p class="spip"><i class="spip">Que représente pour toi Culture et Liberté ?</i> <br />Culture et Liberté, c'est mon travail. Modestement, c'est chercher à réaliser ma vision politique dans le sens de la société que je souhaite. Mon travail, c'est un vrai engagement, c'est mon engagement politique. Je n'en ai pas d'autre.</p> <p class="spip"><i class="spip">Propos recueillis par <a href="http://paulmasson.atimbli.net/" class="spip_out">Paul Masson</a>, octobre 2008</i></p></div>